mardi 20 novembre 2018



Le Parc naturel marin doit siéger à Argelès-sur-Mer

Le Parc naturel marin du golfe du Lion, présidé par Michel Moly, est une structure administrative moderne, préfigurée dès 2007 sous l’autorité de la préfecture maritime de la Méditerranée et de la préfecture des Pyrénées-Orientales. De Cap Cerbère à Cap Leucate, cet outil est au service de l’avenir de notre chère mer. Ses défis sont le maintien des équilibres écologiques et environnementaux, les écosystèmes et l’usage partagé de la grande bleue.

A l’occasion de son Conseil de gestion, le 8 novembre au siège de la Communauté de Communes Albères-Côte-Vermeille-Illibéris, j’ai présenté et défendu le dossier de candidature d’Argelès-sur-Mer pour recevoir la « Maison » du Parc. Le choix définitif, par l’Agence Française pour la biodiversité, rattachée au ministère de la Transition écologique et solidaire, est attendu pour 2019.

Les arguments argelésiens pour recevoir les bureaux du Parc naturel marin du Golfe du Lion :

Un accès routier idéal.
Une bonne connectivité ferroviaire.
Une localisation centrale au sein du parc.
Une forte identité maritime.
Des lieux de réunion appropriés.
Une visibilité accrue, grâce au nombre de touristes reçus chaque année. 
Notre Aire marine éducative, qui associe les jeunes générations.
Notre ville réunit les meilleurs atouts pour accueillir cet organisme indispensable au futur de la mer. Cette avancée se transformerait en retombées économiques directes, car « Argelès-sur-Mer la naturelle » recevrait des événements, à contenu scientifique. Le prestige de notre port serait renforcé et notre renommée grandirait encore. L’éducation de nos enfants et petits-enfants étant cruciale, l’effort porté par la municipalité sur le développement durable, avec notamment l’Ecole de l’environnement et les biohuts (pour un élevage des poissons en milieu protégé), serait placé en adéquation avec cette installation.

Pour en savoir davantage sur le Parc, voici le dernier numéro du journal dédié « Cap à cap ».
https://bit.ly/2zmYnVD.

L'illustration est issue de l'Agence des Aires Maritimes protégées.

jeudi 15 novembre 2018

« Le stade de la prade basse, un futur succès »

Argelès-sur-Mer disposera d’un nouvel équipement sportif de qualité à compter du printemps 2019. Ce site, le stade de la prade basse, en retrait du port, est en cours d’aménagement. Il confortera le dispositif sportif de notre ville, où aucun stade n’avait été mis en oeuvre depuis 1976, lors du dernier mandat de Gaston Pams. Mon équipe a commandé aux services techniques de la mairie un projet ambitieux et durable, afin d’accompagner notre ville dans ses besoins de développement.

Ce projet structurant, à achever au printemps 2019, obéit à de sévères contraintes techniques, sous le contrôle des services de l’Etat. La sécurité fait l’objet d’une attention particulière, compte tenu de l’abondance des pluies printanières et automnales sous nos0 latitudes. Pour écarter tout risque, nous avons limité l’emprise au sol à 1300 m2, dévolus au club-house et aux vestiaires pour 440 m2, aux tribunes pour 180 m2, ainsi qu’aux enrobés annexes et à un bassin de rétention d’eau. Les 14 000 m2 restant seront principalement composés de pelouse synthétique. Ce revêtement durable et sans entretien, avec absorption d’eau, exige simplement un mouillage préalable aux rencontres sportives, mais aucun arrosage dispendieux. Bien sûr, aucun produit phytosanitaire ne sera sollicité. Le contribuable s’en trouvera épargné.

Certaines voix malveillantes répandent l’idée du « bétonnage » d’un « poumon vert » argelésien. C’est à croire que l’apocalypse menace le port ! Mais il ne s’agit pas de la construction d’un hypermarché ou tout autre bâtiment à fort impact au sol. L’absurdité des amateurs de désinformation est balayée par la nature réelle du projet et par l’imposant cahier des charges de l’Etat. Car Argelès-sur-Mer, comme toute commune dotée d’un Plan de prévention du risque inondation (PPRI), soumet ses projets à l’approbation préfectorale. Tous les aspects sont scrutés à la loupe, les contrôles sont rudes et je m’en félicite. Avant d’obtenir tous les permis, nous avons franchi toutes les étapes administratives et effectué la démonstration implacable d’une prise en compte de l’intégralité des risques et de leur maîtrise. Il est même démontré que la situation future n’aggravera pas les risques de la situation actuelle. Le sens des responsabilités et la vision d’avenir nous guident dans cette réalisation.

Notre nouveau stade accompagnera la croissance de notre ville, associée aux désirs de nos clubs, pour de nombreuses décennies. La Fédération Française de Rugby (FFR) le classera en « catégorie C », réservée aux divisions fédérales, aux championnats de France et aux divisions féminines « élite ». Il sera un site professionnel « catégorie 3 », accessible aux compétitions nationales, selon les critères de l’UEFA (Union des Associations Européennes de Football).
Ce stade est un signal fort de la volonté de modernisation générale engagée par mon équipe. Argelès-sur-Mer s’inscrit dans l’avenir, en augmentant le confort de sa jeunesse actuelle et de celle à venir. Cet équipement hissera notre ville à un degré supérieur au sein du territoire de la Communauté de Communes, et au delà, aux niveaux départemental et régional.

lundi 12 novembre 2018


11 novembre 2018 « Réparons l'oubli qui touchait quatre Poilus argelésiens »

Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les présidents des associations patriotiques et mémorielles,
Mesdames et messieurs les représentants des corps constitués en vos grades et fonctions,
Mesdames et messieurs,
Chers amis,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer un évènement exceptionnel, un évènement qui nous est peu souvent l’occasion de célébrer dans une vie.
Vous le savez, ce 11 novembre n’est pas un 11 novembre tout à fait comme les autres.
C’est pour moi, croyez bien, un grand honneur que de célébrer, comme premier magistrat, sur le parvis de notre mairie, cette date, spécialement aujourd’hui.
1918-2018 ! Cent ans ! Une éternité pour les uns, un simple instant au regard de l’Histoire, pour d’autres. Un moment qui nous place devant notre devoir et devant nos responsabilités.
La mémoire, pour nombre d’entre nous, c’est une suite de péripéties, d’anecdotes, de souvenirs que nous ont rapportés les témoins de l’époque.
Parents, oncles, tantes, grands-oncles, grands-parents… ils ont vu, ils ont entendu, ils ont raconté. Grâce à eux, nous savons.
L’Histoire n’est rien d’autre que le présent qui s’éloigne. Un présent qui s’estompe et s’efface peu à peu.
La charge qui est la nôtre est importante. Elle exige que nous fassions vivre cette période dans notre mémoire, que nous la transmettions de mémoire en mémoire avant que, inexorablement, irrémédiablement, elle ne glisse dans l’abîme insondable de l’oubli de l’Histoire.
Durant le siècle écoulé, Argelès-sur-Mer a vu se succéder 13 maires. Certains, comme Frédéric Trescases, avaient vécu la guerre. Gaston Pams, que beaucoup ici ont connu, était né 11 jours après l’armistice. Il avait été le témoin de l’ambiance de l’après-guerre. D’une France où chaque famille était touchée, meurtrie et parfois décimée, une France où chaque famille pleurait ses morts et pansait ses plaies, les plaies de millions de mutilés.
Pour nous tous, le devoir est d’assurer cette transmission entre la mémoire et histoire.
Je souhaite honorer au mieux mon rôle de maire, sur cette charnière du temps. Ici, ce matin, la présence des enfants témoigne du besoin de transmettre cette connaissance et ce sentiment de reconnaissance envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour le pays, pour notre liberté.
Cette présence nous rassure. Elle symbolise l’avenir et la fidélité à nos grands-parents, à nos aïeux qui ont connu l’enfer des tranchées.
A cet égard, dans cette époque où la jeunesse est parfois en proie à une perte de repères, cette cérémonie revêt une immense importance.

Mes chers amis, cette année si particulière l’est aussi à un autre égard.
Elle est pour nous, l’occasion d’accomplir une réparation, en réduisant l’injustice que le destin avait fait à quatre Poilus argelésiens.
En effet, ces hommes morts au combat, n‘ont pas été identifiés par l’Administration de l’époque. Les méandres de l’Histoire avaient englouti leur mémoire.

Chers amis, je suis fier, je mesure la chance qui m’est donnée d’être le maire qui participe à rétablir cette anomalie, à réduire cette injustice.
Je m’adresse à vous, famille, descendants de Louis Pelissier, Alexandre Surjus, Edouard Barboteu et Ferréol Bès. Argelès-sur-Mer exprime sa reconnaissance envers vos aïeux.
A Argelès-sur-Mer, ils étaient 122. Ils sont désormais 126.

Mesdames, messieurs, chers Argelésiens, quatre enfants d’Argelès ont été repris à l’oubli de l’Histoire.
Leur réhabilitation est, pour beaucoup, le fruit du travail de Raymond Mallol, qui donne toute son énergie au Souvenir français. Il le préside avec coeur et volonté, donnant au mot « souvenir » toute sa dimension.
M. Mallol, merci pour votre travail acharné, merci pour ces recherches qui permettent cet hommage. Merci de conforter ce relais entre les générations.
Merci aussi à Sandrine Wuilleme, généalogiste familiale, dont la science a accompagné cette démarche. Ma gratitude se porte aussi sur mes conseillers municipaux Bernard Rieu et Frédéric Donnet. Le premier est passionné par la grande histoire et les racines argelésiennes. Il a effectué un suivi attentif de cette véritable aventure de la mémoire de notre village. Le second, délégué aux associations patriotiques et professeur au lycée d’Argelès, a pris à coeur cet événement. Il a mis à profit son sens de la pédagogie pour sensibiliser notre Conseil Municipal des Jeunes dans le souhait de perpétuer cette mémoire si importante. Ce travail conjoint et complémentaire assure la plénitude de cette commémoration.

L’Histoire, dit-on, est une lanterne qui éclaire l’avenir.

La Mémoire est la dette intangible que nous devons à la postérité de ceux qui, par le don de leur vie, ont fait l’Histoire.


Mesdames et messieurs, chers amis,
Vive Argelès-sur-Mer,
Vive la République
Vive la France.