lundi 17 juin 2019

« Une sécurité bienveillante pour Argelès-sur-Mer »

La municipalité d’Argelès-sur-Mer engage une politique de sécurité à plusieurs niveaux, liés les uns aux autres. Notre stratégie est axée sur la prévention, la tranquillité publique, la protection des biens et des personnes, ainsi que la réduction des risques pour les piétons et des automobilistes. La sécurité est un droit fondamental de la personne humaine. A l’inverse, l’insécurité suscite inquiétude, désarroi et détérioration psychologique.

Avec l’été, la vidéo-protection arrive, composée de 14 caméras à hautes performances. Ce dispositif, coordonné avec la préfecture des Pyrénées-Orientales, est une évolution par rapport aux anciennes politiques municipales. Contrairement à la vidéosurveillance, la vidéo-protection n’est pas un contrôle inquisiteur. Elle rassure, elle apaise, par la présence dissuasive d’appareils bien visibles. Les images ne sont pas scrutées en direct, mais enregistrées jour et nuit pour que la gendarmerie les utilise, si nécessaire. Leur destruction intervient dans un délai de 15 jours, en accord avec la loi.

L’autorité communale envisage une sécurité bienveillante. A Argelès-sur-Mer, nul besoin de moyens disproportionnés, dont l’accumulation deviendrait anxiogène. Mais le maire se doit de tenir compte des changements de notre société, car certains agissements importunent les citoyens.

Dans les prochaines semaines, 4 radars pédagogiques prendront place dans nos rues et sur nos avenues les plus sensibles. Les afficheurs de vitesse inciteront les automobilistes à la modération, sans jugement ni sanctions, tout en fournissant un confort plus important aux piétons, aux personnes à mobilité réduite et aux deux-roues. Circuler sans crainte est aussi une question de sécurité.

La sécurité est soumise à l’« effet papillon », selon lequel une intervention ici, a une répercussion ailleurs. A Argelès-sur-Mer, cette prise en considération se traduit par des aménagements urbains durables. L’avenue de la Libération, réaménagée, est le vaisseau amiral de cette politique. Le but, déjà atteint, est de favoriser la reprise de la circulation piétonnière. La rénovation de la place Gambetta suit cet objectif de réappropriation et d’embellissement, tout comme le parking Centre-Ville / Marasquer inauguré à Noël, et la route de Notre-Dame de vie, où nous préparons de précieux emplacements de stationnement.

L’espace public doit revivre, les citoyens doivent pouvoir y flâner, chacun(e) étant un apport de vie au sein de l’espace commun. Sortir tranquillement signifie faire société, apporter du bien-être et en recevoir. Quoi de plus utile à notre époque, menacée par l’isolement, le repli, le doute ?
L’ouverture d’une grande Maison des Services publics, rue du 14 Juillet (ancienne perception), est prévue pour 2021. Cette implantation drainera du public, pour revitaliser le coeur argelésien. Ce bâtiment accueillera, entre autres, une antenne de la Police Municipale, ouverte à l’année. Ce sera l’une des clefs de notre reconquête, au bénéfice de l’art de vivre et de la qualité de vie.

Nos choix sont guidés en fonction de leur influence durable sur la réalité. Les anciennes politiques ont trop longtemps procédé de petites actions isolées, dont on ne percevait pas toujours la finalité ni la cohérence. Notre code de conduite repose sur l’investissement du denier public le plus justement possible, selon des priorités partagées, dont la sécurité fait entièrement partie.

jeudi 7 mars 2019

« Ne touchons pas à nos sapeurs-pompiers »

Je suis attaché aux sapeurs pompiers, professionnels et volontaires d’Argelès-sur-mer. Dans notre commune, leurs effectifs représentent un service public de 14 professionnels, auxquels s’ajoute une cinquantaine de volontaires, dont 11 femmes. Je salue ce collectif humain extrêmement dévoué, mobilisable à toute heure. Ses membres connaissent parfaitement le territoire, ses rues et ses chemins. Ils disposent d’une connaissance irremplaçable. Dans les Pyrénées-Orientales, on compte 2141 sapeurs-pompiers volontaires, qui s’ajoutent à 264 professionnels. Ils donnent de leur temps et de leur énergie pour sauver des vies, ils garantissent la protection de proximité en matière de santé, d’incendies, de danger. Leur investissement sauve des vies, protège la nature, évite le pire. Parfois, comme nous le savons particulièrement à Argelès-sur-Mer, ils donnent parfois leur vie dans l’accomplissement de leur mission.

Dans notre société, les sapeurs-pompiers sont hautement respectés, et ils doivent le rester. Combien de nos proches ont été confiés à leurs bons soins ? Combien de catastrophes environnementales ont été évitées lorsque le feu, menaçant nos forêts, a été circonscrit à temps ? Pourtant, le statut de ces acteurs valeureux de notre quotidien est menacé. En effet, le 21 février 2018, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a classé un sapeur-pompier volontaire belge, du nom de Rudy Matzak, parmi les travailleurs non bénévoles. Ce choix s’est aligné sur la Directive Européenne sur le Temps de Travail. Si ce texte est appliqué à la lettre, l’activité des sapeurs-pompiers volontaires, en astreinte ou en garde opérationnelle, sera rendue impossible. Ce corps non rémunéré ne pourra plus prêter main forte aux professionnels en quittant son poste de travail pour venir maîtriser un incendie, contenir une inondation, procéder à une évacuation d’urgence.

L’application de règles européennes, nécessaire à l’organisation générale de notre pays, ne doit pas comporter de conséquences négatives. Pour cela, je m’oppose à la disparition du du statut de nos sapeurs-pompiers sous l’effet d’une directive dévastatrice.

Nos sapeurs-pompiers volontaires, soldats du feu et protecteurs de nos existences, doivent continuer de pouvoir agir. J’adresse mon soutien sans failles à ces hommes et ces femmes pétris d’altruisme.


Photographie :
Service départemental d’incendie et de secours des Pyrénées-Orientales (SDIS 66).

lundi 4 mars 2019


« On ne s'amuse pas avec une mairie ! »

Jeudi 21 février 2019, la séance ordinaire du conseil municipal d’Argelès-sur-Mer a été annulée par la malveillance du groupe de dissidents aux projets de la municipalité. En début de séance, ses membres ont répondu présent à l’appel réglementaire, puis ont immédiatement quitté la salle, provoquant ainsi un défaut de quorum. La séance aurait dû se dérouler en toute cordialité comme le mérite une commune dynamique de 10 000 habitants.
Ce faisant, ce groupe minoritaire des dissidents de l’ancienne majorité affiche son état d’esprit, un état d’esprit nuisible au bon fonctionnement de notre institution municipale. Il est davantage motivé par les calculs que par des propositions pour la collectivité. Malheureusement, il faut s’attendre à ce que cette tactique continue au détriment de nos administrés, car ces élus oisifs maîtrisent leurs effets de manche. Cependant, le théâtre qu’ils souhaitent répandre dans la presse ne trompe personne. Leur stratégie dissimule une absence de travail et de propositions.

Leur départ de la séance du conseil municipal démontre un mépris des Argelésiennes et des Argelésiens. En effet, certains attendaient une décision municipale en matière d’oeuvres sociales, de logement, d’urbanisme, de concessions de plage... Tout cela a été stoppé par la simple motivation d’un calcul politicien. Le manque de respect envers notre population est rendu patent par ce comportement navrant.

La gouvernance Argelès-sur-Mer est exigeante. Elle ne permet pas d’errances, de mépris, de pratiques qui ralentissent la bonne marche des projets collectifs.
Je suis naturellement partisan d’une pratique démocratique bienveillante, ouverte au débat contradictoire, au consensus, à la négociation. Ont-ils peur de se confronter aux arguments, au débat démocratique, aux idées, au bilan de notre action?

Je condamne sans réserve l’obstruction à l’exercice démocratique. A l’heure où la confiance populaire envers la politique semble parfois menacée, des élus tenants d’une politique appartenant à un temps révolu, donnent  un exemple pathétique. Je regrette profondément leurs manoeuvres.

On ne s’amuse pas avec les institutions, Argelès-sur-Mer n’est pas un jouet.

mardi 5 février 2019

« La Retirada de 1939 interroge le présent »

Ce mois de février 2019, les commémorations de l’exil des républicains espagnols, que nous appelons « Retirada », prennent place dans notre département. Argelès-sur-Mer en particulier, met en place un programme composé de moments solennels, d’expositions et de rassemblements.

Les images du drame humain de 1939 sont puissantes, saisissantes. Très longtemps, ces photographies montrant la misère, la maladie et un véritable parcage des individus, ont été pudiquement camouflées. Puis, lentement, les regards ont accepté de se tourner vers ces témoignages. La « résilience » a fait son oeuvre, face à l’enfer dans lequel ont basculé plusieurs centaines de milliers de personnes, en 1939. Argelès-sur-Mer participe au devoir de mémoire, pour empêcher l’oubli. Il est nécessaire que les générations en âge d’agir dans 20, 30, 50 et même 100 ans, disposent de l’entière conscience des faits.

Notre commune a été tragiquement située aux premières loges de l’Histoire du XXe siècle. Nous avons connu un camp d’internement de 100 000 migrants espagnols, ouvert  sur la partie Nord de notre plage le 3 février 1939. Loin des regards, lors d’un rude hiver rendant inhospitalier notre bord de mer. L’exil de Catalogne du Sud a précédé parfois mépris ou inquiétude en Catalogne du Nord. A Argelès-sur-Mer, de nombreux habitants ont été témoins de la tragédie du camp. Nombreux aussi, internés, puis libérés, ont fait souche dans notre village. Ils ont participé, à partir des années 1940, à la croissance et au progrès de notre grande collectivité humaine.

80 ans après, les commémorations sont indispensables. Elles le sont chaque année, avec un accent mis sur les chiffres ronds pour les 90 ans, les 100 ans et au-delà. Cependant, les images télévisées nous montrent bien d’autres « Retirades ». Les migrants d’aujourd’hui, sur des terres hostiles ou sur des flots mortifères, nous rappellent que l’Histoire suscite la répétition des épisodes, la permanence de la douleur. Argelès-sur-Mer, et plus généralement les Pyrénées-Orientales, ont vécu la plus grande catastrophe humanitaire du XXe siècle à l’échelle européenne.

Nous, Argelésiens, Argelésiennes, pouvons comprendre ce qui se trame ailleurs sur la planète, ce que vivent ces femmes, ces enfants, ces hommes jetés sur les chemins de l’exil. Ces humains sont contraints de battre en retraite face à un conflit armé ou une crise économique qui flagelle leur pays.  A l’échelle du monde, notre proximité avec les faits doit renforcer notre conscience universelle, en prenant pour appui ce qui a été vécu ici. Conscients du passé, nous avons le devoir de regarder ce présent qui nous ressemble et bâtir un avenir plus juste.