Les violences inacceptables perpétrées contre le peuple
catalan désireux de s’exprimer sur son avenir ont fait tomber les masques. Le
masque hideux des héritiers du franquisme. Force est de déplorer, une violation
du droit fondamental d’un peuple à s’autodéterminer. Cela par des pratiques d’un
âge que l’on espérait révolu, pratiques tristement gravées dans l’histoire du
peuple espagnol.
Le sentiment de révolte que l’on éprouve s’en trouve décuplé
par la force des symboles ! La
police, armée, cagoulée, saisissant les urnes, elles-mêmes symboles de l’expression démocratique du peuple, nous
renvoie brutalement vers les jours les plus sombres de l’histoire des peuples d’Europe.
Ce jour du 1er octobre 2017 s’inscrit désormais
dans l’histoire de l’Espagne, dans l’histoire de l’Europe, au rang de ceux qui
nous révulsent, qui font honte à nos démocraties.
Ce 1er octobre 2017, le sang a coulé en
Catalogne parce que le gouvernement a envoyé la guardia civil et les mossos,
contre son peuple. Il signe ainsi un acte digne des pires barbaries.
Je me joins à celles et ceux qui viscéralement attachés à
la démocratie, au dialogue et à la paix, s’insurgent contre ces pratiques d’un
autre temps.
Mon indignation est profonde face à un chef de gouvernement
qui a pris droit dans ses bottes cette initiative. Mon indignation, ma colère
sont tout aussi profondes envers un président français qui témoigne de son
soutien et de sa confiance à un chef de gouvernement qui, par la force armée
violente son peuple, un président qui dans le même temps, n’exprime pas un
regret, pas un mot pour le peuple lui-même. En ce moment même, j’ai honte de
notre président.