mardi 18 décembre 2018

« Evitons l'étalement urbain pour protéger Argelès-sur-Mer »

Argelès-sur-Mer plaît, et attire de nouveaux habitants chaque année. Notre offre commerciale, nos services, notre art de vivre, notre dynamisme social et notre image favorisent un afflux de population permanent. En quelques décennies, une importante pression immobilière a transformé notre ancien village en petite ville.

Pour que l’âme de notre commune et sa qualité de vie soient préservées, nous veillons sans cesse à maîtriser l’étalement urbain. A cet effet, la mairie applique la loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR), qui vise à fixer un cadre strict à la construction de logements et limite l’artificialisation des sols. Ce texte modère l’étalement urbain, pour ne pas condamner les paysages et les terres cultivables. Nous l’appliquons en adéquation avec notre Plan Local d’Urbanisme (PLU), le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) Littoral Sud et le Plan de prévention des risques (PPR).

Actuellement, sous la coordination du service Urbanisme de la mairie, la construction de 130 logements est en cours en lieu et place du camping du Stade. Le chantier se déroule dans ce qu’on appelle, dans le jargon urbanistique, une « dent creuse » du territoire communal. Ainsi est privilégié le périmètre urbain, plutôt que des terres en périphérie, afin de protéger notre ville. A cet endroit, les contraintes qui s’appliquent imposent que la surface construite n’excède pas 30 % de la surface totale, le restant étant réservé aux espaces paysagers, aux zones d’agrément et au stationnement. Nous exigeons un secteur aéré et agréable. Ce chantier a été précédé de l’achat de 6500 m2 de terrains par la mairie, rétrocédés à hauteur de  4500 m2 à l’Office HLM 66, qui y prévoit 30 logements. Nous avons cédé 900 m2 au Département des Pyrénées-Orientales, qui y envisage la Maison sociale de proximité et un parking-relais. Pour parfaire l’esthétique des lieux, nous conservons les platanes de hautes tiges, qui font partie de notre patrimoine sylvestre.

En tant que maire, je me dois de préserver la qualité environnementale de notre commune, en forte dynamique démographique. J’agis au mieux pour que cette augmentation de la population reste en-deçà du seuil annuel des 2% par an. Sans politique cohérente, ce pourcentage serait bien plus important et entraînerait des problématiques nouvelles. Naturellement, il faut pouvoir accueillir au
mieux les personnes qui souhaitent résider à Argelès-sur-Mer, soit parce-qu’elles y travaillent ou qu’elles y installent leur entreprise. Il faut aussi pouvoir offrir la possibilité à nos jeunes de rester vivre dans leur commune s’ils le souhaitent. Pour conjuguer ces deux contraintes (espaces préservés et réponses à des besoins légitimes), nous privilégions, autant que faire se peut, l’urbanisation des « dents creuses » plutôt que l’étalement à l’extérieur de la commune. La loi nous incite à construire dans les dents creuses et il ne serait pas bon de défigurer Argelès, en grignotant avidement toutes ses terres vierges, dont certaines étaient autrefois dévolues à l’agriculture, malheureusement disparue. Il faut ainsi agir de manière mesurée.

Loger à Argelès les jeunes d’Argelès

Certains affirment qu’il ne faut rien faire. Pour faire peur, ils parlent de « bétonnage ». Cette stratégie immobiliste ne répond pas à la réalité. Sans nouvelles construction, comment loger les jeunes d’Argelès-sur-Mer dans leur propre commune ? La municipalité que je dirige ne figera pas Argelès-sur-Mer, elle n’empêchera pas notre ville d’avancer. Mais je souhaite que sa croissance soit maîtrisée.

Dans la logique du développement durable et de la densification urbaine, il est nécessaire de trouver l’équilibre entre la croissance et le bien vivre. Mon équipe veille à cette harmonie, pour que Argelès-sur-Mer reste Argelès-sur-Mer, sans perdre son âme, tout en offrant une place à chacun.